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25 juil
Nina Bouraoui
Stock, 2000
Nina Bouraoui témoigne tout au long de ce récit autobiographique, de la difficulté d’être également « une autre », de porter en soi deux histoires, celles de deux pays : la France et l’Algérie, où la guerre est encore très présente au moment de la naissance de l’auteur. A chaque page effleure le choc de ces deux identités, de ces interactions répétées entre l’une et l’autre, de l’enfance à l’adolescence, de la plage d’Alger à celle de Bretagne… En filigrane, la différence vue autant du côté français qu’algérien, mène le jeu de l’incompréhension, de la solitude et de la violence. Cette dernière est silencieuse, cachée, tue et pourtant omniprésente à travers la force de l’écriture où plane l’ombre de l’étrangère. « Ce n’est pas la honte. Non. Certainement pas. Je n’ai pas honte d’être aussi algérienne. Jamais, d’ailleurs. J’en serais fière. J’en userai. Par provocation. Par arrogance… La force d’être moi. Non ce n’est pas ça. C’est la gène. L’ennui de ne plus parler de la même chose… De devenir étrangère à l’autre. Et que l’autre devienne mon étranger .»
VSR
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