veille, réflexions, liens, lectures…
25 avr
Maria Mercè Roca
Métailié, 2001
Laura sait qu’on regrette toujours les passions que l’on n’a pas vécues. C’est sa première passion amoureuse. Il a trente ans, a fait les Beaux Arts. Elle le rencontre dans le quartier du Marais à Paris où il fait le saltimbanque l’été pour un peu d’argent. Elle, elle a gagné un voyage à Paris grâce à une loterie organisée dans son supermarché de son village natal du pays catalan qu’elle n’a jamais quitté. A 18 ans, elle travaille à l’usine comme repasseuse de jeans. Première passion amoureuse et premiers battements de coeur qui arrivent à Laura à l’improviste. Et, ils ont la sensation de tout savoir l’un de l’autre comme un livre déjà écrit. Chaque page est comme neuve d’un temps à perdre, d’un temps libre où tout est inédit de ce désir naissant. Emotions du trouble pur, inquiétudes et exitations sont au rendez-vous.Revenue chez elle, Laura s’épuise de ce qui devient comme une obsession : le retrouver dans les rues de Paris, bien qu’elle ne sache rien de lui, comme un rêve qu’elle sait pourtant illusoire, mais qui est plus fort qu’elle.L’écriture modeste, familière et authentique permet d’entrer dans ce court roman en participant aux émois de Laura, à sa magie et à sa douleur avec cette douce nostalgie persistante qui effleure à chaque page.
VSR
26 juil
MEMO pour faire des recherches sur le web
d’après : http://urfist.univ-lyon1.fr/risi/outils.htm
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26 juil
MEMO de ce que l’on recherche sur le web : pourquoi ? quoi ? comment ?
Pour quoi faire ?
Comment ? Les outils de recherche
Outils humains
Outils automatiques : robots et moteurs de recherche
Quelle info ?
26 juil
Leur histoire
Dominique Mainard
Ed. Joelle Losfeld, 2002.
Roman magique où l’enchanteur Merlin s’incarne en un enseignant dans une école de sourds-muets, disponible et plein de psychologie pour Anna qui ne parle pas à 6 ans. Elle n’est pourtant ni sourde ni muette. Anna n’a jamais parlé, emmurée dans une crainte qui n’a pas de mot ni de nom. Merlin s’attache à l’enfant et à la mère, tentant malgré le poids des silences de redonner la parole à Anna et l’espoir à sa mère Nadèjda, qui a vécu à six ans le décès de sa grand-mère comme traumatisant, et s’est tu alors.
Autour des mots et des silences, se tisse une histoire en deux temps, sur deux générations de femmes voire trois : la grand-mère, la mère et la fille.
L’émotion est comme exprimée à l’état brut où les mots du récit sont comme des miracles de communication que permettrait la littérature alors que tout semblait vain et voué à l’échec, à sa répétition en cercles concentriques de générations en générations. La narratrice – la mère – raconte à demi-mot et demi-teinte d’une voie intérieure comme préexistante à la parole, une histoire : leur histoire à elles deux, rien qu’à elles, qui les mettraient à part des autres, de ceux qui n’ont pas d’histoires. Ce double récit – celui des mots entre les mots encore inexistants – donne l’occasion en définitive de réfléchir sur le pouvoir de la parole, sur le rapport étroit entre l’émotion et le langage et comment la parole malgré son apparente rationalité enferme une part non négligeable d’émotion et de mystère.
VSR
25 juil
Bon à savoir
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25 juil
Ryszard Kapuscinski
Plon, 2000.
Ecrit par un journaliste passionné et connaisseur du continent africain, ce livre propose un autre regard sur le continent qui semble toujours aussi mystérieux et « noir »…. loin des idées reçues et colportées par les images dramatiques des médias. « L’image que se fait l’Europe de l’Afrique se présente ainsi : famine, enfants squelettiques, terre sèche et crevassée, bidonvilles, massacres, sida, foule de réfugiés sans toit, sans vêtements, sans médicaments, sans eau et sans pain. Le monde vole a son secours. L’Afrique a toujours été perçue, et elle continue de l’être, comme un objet, comme le reflet d’une autre étoile, comme un terrain d’action pour les ….missionnaires, les ethnographes et toutes sortes d’organisations caritatives. Néanmoins elle existe, en dépit de tout pour elle-même, en elle-même. » Cependant, il ne serait pas faux de dire qu’en retour, une grande partie l’Afrique ignore le monde occidental (hormis les clichés télévisuels…et ceux de la radio qui ont un sens différent hors de leurs contextes…. ). Ce témoignage de plus d’une quarantaine d’années de pérégrinations hors des sentiers battus et des officiels, en camions de fortune en « bachés », très documenté, tente de réaliser ce va-et-vient relativement périlleux entre la « vision des blancs » et « la visions des noirs », comme si deux visions étaient en elles-mêmes homogènes… Pourtant, conscient de ce danger, l’auteur nous met en garde dès la préface sur ce continent trop vaste pour être décrit en termes simplificateurs : « Nous « disons » Afrique, mais c’est une simplification sommaire et commode. En réalité à part la notion géographique, l’Afrique n’existe pas. … Même pour celui qui dénonce certaines idées reçues, il est parfois difficile de les mettre en pratique. Des expressions comme : “Dans la conception des Africains, la notion de développement n’existe pas, elle est remplacée par la notion de durée. L’Afrique , c’est la durée éternelle.” sont assez réductrices de la complexité culturelle de cette notion de développement. .. Ceci dit, ce témoignage est truffé de remarques d’une grande justesse. L’auteur connait les ficelles et les fonctionnements improvisés qui ont cours dès que l’on pose le pied sur le sol de ce continent : les « batchichs » et négociations permanentes où la bonne humeur finit le plus souvent par s’imposer.
VSR
25 juil
TADJO Véronique
Actes Sud, 2000 – (Collection Afriques)
Voyages au bout de la mort, voyages avec les morts, ce livre est une interrogation par personne interposée sur les massacres perpétués au Rwanda en 1994, ce dernier génocide du Xxème siècle.
Une écriture limpide interroge la mort sans fard à travers les récits des survivants et tentent d’exprimer l’horreur. L’auteur donne ainsi la parole à ceux qui n’ont plus de voix, traumatisés par la violence et la réelle barbarie de cette élimination systématique.
L’originalité de ce livre est sans aucun doute d’interroger la haine, son absurdité et sa cruauté en mêlant à l’inspiration poétique le souffle des défunts venus hanter la mémoire des vivants… Prières, incantations, exorcismes, tentative de déculpabilisation face à la mort absurde, violente comme gratuite… dans une sorte de double mouvement de proximité et d’étrangeté avec elle.
C’est un livre pédagogique et l’auteur nous livre sa propre compréhension de ce sentiment universel qu’est la haine : « Pour que nous désarmions nos pulsions de mort, il faut que nous reconnaissions en nous les peurs qui nous animent. Désarmer les blessures du passé, nos propres blessures et celles que les autres nous ont infligées…. »….. « Disséquer les mécanismes de la haine….Comprendre. Notre humanité en danger. »
VSR
25 juil
Frédéric Beigbeder
Grasset, 2000
Comment devenir un best-seller sans l’avoir programmé (nous assure son auteur dans une émission de télévision) ? En adaptant les techniques du marketing au roman ou bien en écrivant un livre sur la publicité, un pamphlet ! Ce roman sur l’emprise omniprésente de cette nouvelle puissance mondiale qu’est la publicité, permet de promouvoir ce livre en mettant en avant la publicité mais aussi surtout sa critique. Tout est là pour faire vendre, même en littérature quand le titre n’est plus que le prix du livre. Ecrit sur un ton enlevé, trépidant au rythme rapide et séduisant des bandes annonces télévisuelles, ce livre dit des choses graves sur nos sociétés occidentales où l’objectif n’est plus que le profit de façon quasi exclusive…. Comment dire cette réalité qui nous touche dans les petits riens de la vie quotidienne ? « Pour réduire l’humanité en esclavage, la publicité a choisi le profil bas, la souplesse, la persuasion. Nous vivons dans le premier système de domination de l’homme par l’homme contre lequel même la liberté est impuissante. Au contraire, il mise tout sur la liberté, c’est là sa plus grande trouvaille. Toute critique lui donne le beau rôle, tout pamphlet renforce l’illusion de sa tolérance douceureuse : même la désobéissance est devenue une forme d’obéissance. »…….A méditer…..
VSR
25 juil
Lydie Salvayre
Editions Verticales, 1999.
C’est bien cette vie-là, banale, quotidienne, la vie de bureau qui est décrite dans ce roman où l’écriture apparente est à l’image du sujet, d’une effroyable banalité. L’arrivée d’une nouvelle secrétaire dans la vie d’une empoyée de bureau « modèle » vivant dans la crainte et le respect de son patron, y est décrite par toutes petites touches d’une mesquinerie à peine sensible et en même temps impitoyable. Vie commune, de routine, réglée par avance de convenancs et d’habitudes tacites. Cette écriture qui n’a finalement de banal que l’apparence en accord avec le sujet du roman, relate des petits faits insignifiants, par des petites phrases courtes sans détours. Monologue intérieur, le récit virevolte pourtant sans ennui ni pesanteur sur ce qui est décrit comme une obession : les faits et gestes de cette intruse dont le but est de gagner la première place auprès du patron. On y apprend les minuscules fonctionnements des petites phrases assassines dont le but inavoué est le mépris et l’humiliation. Une écriture paradoxalement aérée et légère questionne comme inlassablement le processus de cette fragilisation. Comment une cohabitation de bureau peut réellement devenir infernale et déstabiliser durablement la vie intérieure ? Ou encore comment s’effectue le pouvoir intolérable de certains sur d’autres ? Ce livre en démonte un à un les rouages et permet de prendre la mesure de ce qu’il vient d’être défini il y a seulement quelques années comme le harcèlement moral.
25 juil
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